
Témoignage de Francis Pelmont, Directeur Général d’Elcimaï Environnement, société à mission depuis juillet 2020 ayant reçu 3 avis OTI.
Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
Je suis géologue de formation et j’ai eu la chance d’évoluer dans des secteurs aussi divers que la géophysique, la géotechnique, l’hydrogéologie puis l’ingénierie, en Afrique et en Europe. Mon parcours m’a permis d’acquérir une vision globale des enjeux environnementaux, que j’ai ensuite apportée chez Elcimaï Environnement, où je travaille depuis les années 2000.
Parlez-nous d’Elcimaï Environnement. Quelles sont ses spécificités ?
Elcimaï Environnement, filiale du groupe Elcimaï, est une entreprise pionnière dans le conseil et l’ingénierie environnementale. Nous avons une mission claire : transformer les défis environnementaux en opportunités à travers une gestion innovante des déchets, de l’énergie, des ressources et une approche axée sur la construction durable. Avec 120 collaborateurs répartis sur 12 sites en France et dans les DOM-TOM, notre ambition est d’avoir un impact positif à la fois sur notre environnement et sur les générations futures.
Qu’est-ce qui a motivé votre entreprise à adopter la qualité de société à mission (SàM) ?
Elcimaï Environnement s’engage depuis longtemps dans la gestion des enjeux environnementaux. La loi PACTE et la volonté de notre PDG d’aller plus loin ont été le véritable déclencheur. Cette qualité juridique nous a poussés à adopter une démarche transversale. Après six mois de discussions et d’ateliers participatifs, nous avons défini notre raison d’être et nos objectifs statutaires.
Et concrètement, comment avez-vous procédé ?
Nous avons constitué un groupe de pilotage composé de 5-6 personnes, accompagné d’un référent du groupe Elcimaï, bien que la démarche ait concerné uniquement notre filiale. Nous avons impliqué une très large majorité de la centaine de collaborateurs à travers des réunions régulières, courtes et fréquentes, afin de maintenir la mobilisation de tous.
Quels ont été les défis rencontrés lors de la mise en place de ce modèle ?
Le principal défi a été de structurer l’entreprise pour répondre aux exigences du modèle de SàM. Cela a impliqué l’intégration des enjeux environnementaux et sociaux dans nos pratiques et projets, ainsi que la sensibilisation et l’implication de tous les collaborateurs.
En quoi la démarche SàM a-t-elle transformé votre stratégie et vos pratiques internes ?
La démarche SàM a profondément modifié notre approche. Par exemple, nous avons mis en place des critères «go-no-go» qui tiennent compte de l’impact environnemental. Nous avons également appris à privilégier des solutions simples et efficaces pour limiter notre empreinte écologique. Cette approche fait désormais partie de notre culture d’entreprise.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres entreprises souhaitant se lancer dans la démarche SàM ?
Il est important d’être réaliste sur les contraintes et les leviers de la qualité de SàM. Acceptez que cette démarche nécessite une collaboration constante et des échanges réguliers. Soyez patients : le processus doit se dérouler à un rythme soutenu mais raisonnable. Le modèle de SàM ouvre des perspectives intéressantes, il est robuste mais il demande de la persévérance et une évolution continue.
Que pensez-vous de l’impact de l’avis OTI sur votre entreprise ? L’avis OTI a eu un impact très positif, notamment en renforçant la crédibilité de notre entreprise auprès de nos parties prenantes. Il a montré que nous prenons nos engagements environnementaux au sérieux et qu’ils sont bien ancrés dans notre stratégie. Cela nous a permis d’ouvrir des dialogues constructifs avec nos clients et partenaires.
Le mot de la fin ?
Être une société à mission, c’est une manière de constamment remettre en question nos objectifs et nos pratiques, ce qui nous permet de rester fidèles à nos valeurs. C’est une véritable boussole pour l’entreprise et un moteur de transformation, notamment au niveau des ressources humaines. Ce modèle, bien qu’adaptable, est un levier puissant pour accélérer la transition vers un modèle plus durable, pour tous les types d’entreprises.




