Tout savoir
sur la société à mission

C’est une entreprise qui souhaite affirmer et prouver son rôle dans la société et dans ses territoires d’implantation, en conciliant enjeux financiers et enjeux sociétaux. Pour ce faire :

  • Elle inscrit dans ses statuts une raison d’être, des objectifs sociaux et/ou environnementaux, ainsi que la création d’un nouvel organe de gouvernance dédié au suivi de l’exécution de la mission. 
  • Le tribunal de commerce reconnaît la qualité juridique de société à mission en l’inscrivant sur le Kbis de l’entreprise (sauf pour les mutuelles). 
  • Périodiquement, l’atteinte des objectifs de la mission est vérifiée par un organisme tiers indépendant dont l’avis est rendu public par l’entreprise.
  • Pour fixer un cap à long terme pour l’entreprise, en lien avec les enjeux de son secteur d’activité et de son territoire, où la mission est une boussole qui favorise l’innovation et l’engagement. 
  • Pour exprimer une conviction forte des dirigeants ou des actionnaires de l’entreprise sur son rôle dans la société, et la concrétiser dans les discours et dans les actes. 
  • Pour protéger les fondements, les valeurs et la culture de l’entreprise. 
  • Pour répondre aux attentes des parties prenantes internes et externes (collaborateurs, clients, fournisseurs, territoires). 
  • Pour rejoindre une dynamique au sein de son secteur d’activité. 
  • Pour affirmer la singularité de l’entreprise et renforcer son attractivité (marque employeur, réputation, relations clients). 
  • Pour se donner un cadre juridique qui vient démontrer l’engagement réel de l’entreprise au-delà de bonnes intentions souvent non évaluées.

Toute société commerciale inscrite au registre du commerce et des sociétés (RCS), quelle que soit sa forme juridique (SA, SAS, SARL, EURL, coopérative, …), ainsi que les mutuelles. 

L’Observatoire des sociétés à mission recense les entreprises ayant voté des statuts conformes.

Une grande diversité

La qualité de société à mission a été adoptée dans tous les territoires, par des entreprises de tous âges, de tous secteurs d’activités et de toutes les tailles.

Source : 8ème portrait des sociétés à mission de l’Observatoire des sociétés à mission – Mars 2025

Un modèle qui inspire

Il est à noter que d’autres structures, qui ne relèvent pas de la loi PACTE, ont souhaité s’appliquer le modèle avec la même exigence, comme des associations ou des structures publiques

Il y a 4 grandes étapes, de la volonté initiale jusqu’à l’inscription au registre du commerce et des sociétés. 

Pour cette 4ème étape, voici le lien vers le site des formalités d’entreprises : 

Avant de déposer vos statuts, vous pouvez consulter cette fiche de synthèse sur la conformité avec la loi PACTE :

Devenir société à mission est une chose, faire vivre sa mission dans le temps en est une autre, faite d’embarquement, de mise en œuvre, d’impact, de mesures et de respect des jalons de conformité.

Le modèle de mission

La mission est une matière vivante : elle évolue régulièrement avec la maturité de l’entreprise dans sa démarche. Les indicateurs et les cibles associées peuvent être revus pour tenir compte de l’atteinte des objectifs, mais la mission statutaire elle-même peut évoluer pour renforcer son ambition, tenir compte d’un changement de modèle économique ou maintenir l’engagement des parties prenantes. 

La Communauté des entreprises à mission a produit un document d’auto-évaluation de sa mission. Elle propose également à ses membres des « challenges de la mission », ateliers participatifs où des experts et praticiens viennent analyser la formulation d’une mission au regard des activités de l’entreprise.

La partie statutaire de la mission (raison d’être, objectifs sociaux et environnementaux) est complétée par :

  • Des objectifs opérationnels, des actions mises en place dans le cadre d’un objectif statutaire,
  • Des indicateurs de mission, qui viennent mesurer la progression au cours du temps des engagements pris.

Une trajectoire sur plusieurs années de chaque indicateur pour faire état de l’ambition de l’entreprise mais aussi de son réalisme (les cibles doivent pouvoir être atteintes tout en témoignant des moyens engagés dans ce but).

La gouvernance de mission

La loi impose un contrôle interne à travers la mise en place d’une gouvernance de mission :

  • Un comité de mission, organe de gouvernance inédit, qui comprend au moins un salarié, avec un équilibre entre membres internes (qui maîtrisent les activités de l’entreprise) et membres externes (qui viennent apporter des expertises en lien avec les objectifs choisis et le secteur d’activités)
  • Les entreprises de moins de 50 salariés peuvent choisir de se doter d’un référent de mission au lieu du comité de mission. Celui-ci peut être un salarié ou être externe (mais en aucun cas un dirigeant de l’entreprise).

Cet organe de gouvernance a pour rôle exclusif le suivi de l’exécution de la mission (mais en aucun cas la construction du modèle de mission). Cela comprend la rédaction d’un rapport annuel présenté en Assemblée générale et annexé au rapport de gestion. Dans ce rapport, le comité ou le référent de mission donne son point de vue sur le lien entre la mission et l’activité de l’entreprise, sur la cohérence globale du modèle de mission, sur les moyens engagés et sur les preuves des résultats apportées pour chacun des objectifs. Il prend connaissance des circonstances internes ou externes qui justifient l’éventuelle non-atteinte des cibles fixées, ce qui lui permet d’émettre un avis sur chacun des objectifs statutaires et sur la mission globalement.

Il est recommandé de publier sur le site Internet de l’entreprise la composition du comité de mission et ses rapports annuels.

Dans le cadre des travaux de l’Observatoire des sociétés à mission, une bibliothèque de rapports de mission est alimentée par un travail de veille et par la transmission des rapports par les entreprises concernées.

La vérification OTI

Périodiquement (18, 24 ou 36 mois), l’exécution de la mission fait l’objet d’une vérification par un organisme tiers indépendant (OTI), accrédité par le comité français d’accréditation (COFRAC).

L’OTI procède à toute vérification pour formuler son avis, ce qui inclut la lecture des rapports de mission, l’audition de la gouvernance de mission voire de l’organe de gestion, des visites sur site, …

La plupart des OTI accrédités ou en cours d’accréditation sont membres de la Communauté et participent aux travaux du cercle des OTI. Ils ont en particulier produit un guide méthodologique permettant d’harmoniser les pratiques et dont la deuxième version est disponible ci-dessous. Sa lecture permet aux entreprises à mission de mieux comprendre le processus de vérification et de s’y préparer. 

La vérification est une étape structurante qui vient attester de l’engagement de l’entreprise. Le double contrôle (gouvernance de mission et vérification OTI) est une force du modèle qui permet d’aller au-delà des bonnes intentions avec une évaluation interne et externe de ses engagements. 

Pour toutes les questions que vous vous posez sur la vérification OTI, ce document est pour vous :

L’avis de l’OTI dans son intégralité doit être publié sur le site Internet de l’entreprise pendant 5 ans minimum et annexé au rapport de mission de l’année concernée.

Les textes de loi

  • Loi PACTE (n°2019-486) relative à la croissance et la transformation des entreprises et promulguée le 22 mai 2019, s’appuyant sur :
    • De nombreuses années de travaux académiques autour de l’objet social étendu
    • La publication du rapport Notat/Sénart en 2018
  • Décret n°2020-1 du 2 janvier 2020 relatif aux sociétés à mission
  • Arrêté du 27 mai 2021 relatif aux modalités selon lesquelles l’organisme tiers indépendant chargé de vérifier l’exécution par les sociétés, mutuelles et unions à mission de leurs objectifs sociaux et environnementaux accomplit sa mission

Les 3 niveaux de la loi PACTE

Le détail des textes de loi

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